Laureline Gellie
Designer de service
"Aujourd'hui ce qui m'intéresse, c’est de fédérer les gens, dans une optique de mieux-vivre (ou travailler) ensemble”
QUI EST-ELLE ?
Laureline Gellie est une designer d’expériences et de services (physiques et digitales), spécialisée en design des organisations et design d’expériences .
Laureline commence sa formation à l’École supérieure de design des Landes puis à l’université de Bordeaux où elle expérimente, pendant 5 ans, différents métiers du design : graphisme, design de produit, design d’espace. Elle poursuit ensuite ses études à l’université de Montréal, une belle opportunité qui lui permet d’apprendre à mieux appréhender la “complexité” (à ne pas confondre avec « ce qui est compliqué » mais à comprendre au sens d’éco-systèmes composés d’éléments interconnectés entre eux). C’est l’occasion pour elle de se spécialiser en design d’expériences et de services.
C’est aussi au Canada qu’elle démarre sa carrière professionnelle autour d’enjeux touchant à la participation des citoyens à la vie démocratique, à l’éducation et à la préservation du patrimoine et de l’environnement. Riche de ces expériences, Laureline est aujourd’hui rentrée en France et travaille actuellement chez DIGITALinkers, une agence d’experts en design et en data.
Elle intervient sur des projets d’innovation et de transformation organisationnelle, afin d’optimiser les process de travail des métiers, de concevoir des expériences ou des services adaptés, et parfois uniquement pour apporter un twist ou une prise de recul nécessaire.
Sa démarche :
"Aujourd'hui ce qui m'intéresse, c’est de fédérer les acteur, dans une optique de mieux-vivre (ou travailler) ensemble”
Laureline s’est formée au design car c’est un métier avec de fortes dimensions manuelles, créatives, sociales, politiques et stratégiques, qui nécessite d’être au plus près des acteurs lors des phases dites de « recherche » (analyse de l’existant) et de co-construction (conception d’une solution pour et avec les personnes concernées).
« Le design social est pour moi un pléonasme, parce que dans le design il y a toujours des enjeux sociaux et environnementaux »
Son approche se veut la plus « éco-systémique » possible, afin de proposer des solutions ou des améliorations qui prennent en compte les réalités des acteurs concernés, tout en considérant et respectant les systèmes complexes dans lequel ils gravitent. Mais Pour elle, « mettre l’utilisateur au centre de » ne veut rien dire : « d’une part, parce que penser « utilisateur », c’est oublier l’usager (qui peut ne pas être « utilisateur » mais tout de même concerné par le projet), et minimiser les éléments interconnectés avec lesquels il interagit ; d’autre part, parce que cette phrase est devenue un outil de propagande qui valorise le « Design thinking » en dépit du Designer dont c’est le métier. Elle affirme qu’en France, la pensée design n’est souvent que la vision édulcorée et galvaudée de la manière dont procèdent les designers. Cela laisse croire que le design est une méthode qu’il est possible d’appliquer comme une recette de cuisine et que les Designers ne sont là que pour « formaliser ». Pour autant, en tant que Designer de services, mêmes si la modélisation représente un certain pan de son métier, ce n’est pas le plus important. Elle l’appréhende plus comme un moyen (réflexif, pédagogique, collaboratif…) qu’une finalité.
Les méthodes et outils qu’elle utilise sont variés et empruntent parfois à la sociologie, à l’anthropologie et au marketing : veille, benchmark, observations in situ, entretiens individuels, focus group, workshops, expositions… Laureline travaille d’ailleurs toujours en équipe, entourée de métiers et d’expertises complémentaires, qui viennent enrichir la démarche.
Que ce soit pour avancer avec l’équipe projet ou pour cadrer les échanges avec les acteurs concernés par la démarche, elle utilise de nombreux outils collaboratifs et plus ou moins ludiques : protocoles de recherche à 360°, organisation de salles de travail dites « war room », création de jeux de cartes sur-mesure… Récemment, Miro (plateforme collaborative en ligne, permettant l’utilisation de tableaux blancs virtuels) lui a permis de « digitaliser » ces mêmes outils et de s’adapter au télétravail forcé par le contexte sanitaire.
Exemples de projet :
Lorsqu’elle travaillait à Montréal, au sein de l’INM, Laureline a eu l d’intervenir sur de nombreux projets visant à favoriser la participation des citoyens à la vie démocratique. Elle a aussi ‘opportunité monté des programmes de plusieurs jours visant à ouvrir le champ des perspectives des jeunes, par la découverte du Design appliqué à des cas concrets. Un de ses projets le plus important a été d’accompagner le Bureau du design de la ville de Montréal, sur une démarche de co-écriture d’un Agenda Montréalais pour plus de qualité en design et en architecture. Cet agenda a permis de fournir différentes guidelines (sociales, environnementales…) pour les professionnels du design et de l’architecture, tout en permettant aux citoyens de s’exprimer sur le sujet.
Dans un tout autre registre, depuis quelques années, Laureline travaille pour la Digital Factory d’Air France. Elle intervient sur des projets de transformation organisationnelle aux côtés des différents services et métiers de la compagnie. Au sein d’une équipe pluridisciplinaire, son objectif est de supprimer les irritants ressentis par les collaborateurs, pour qu’ils puissent travailler de manière optimale et valorisée. Cela passe par des phases d’analyse de l’existant, de problématisation et de co-construction. Son dernier projet en date consiste à fluidifier le process de dépannage en escale. Comme pour la plupart de ses missions, au-delà du challenge que représente la complexité de ces projets, c’est avant tout l’idée de pouvoir améliorer le bien-être des collaborateurs qui motive la designer.
“C’est souvent le processus de la démarche qui m’intéresse, plutôt que la finalité du projet : est-ce que l’échantillonnage des personnes rencontrées est représentatif, la collaboration s'est-elle bien déroulée…”
Pour conclure :
Laureline est une designer passionnée, toujours en action, elle donne du sens à son quotidien en passant de nombreuses heures sur le terrain à échanger avec les acteurs concernés par ses projets. Elle n’hésite pas à re-questionner fréquemment sa pratique, cela lui permet d’être juste dans son approche et les solutions co-construites amène.
Enfin, Laureline est une personne ouverte, qui prend plaisir à agrandir son réseau de professionnels du design, alors n’hésitez pas à la contacter !
https://www.linkedin.com/in/laureline-gellie/?locale=en_US