Retour de voyage : L’Estonie
Pour design makes sense j'ai passé un peu plus d'un moi dans ce pays Balte qui m'a beaucoup séduit. Dans cet article je vous propose de découvrir un peu plus ce pays en quelques thèmes clés !
En quelques chiffres
1 300 000 Habitants
45 339 km2
29 hab./km2
68.7% Estoniens 24.9% Russes
1307 € salaire moyen
50 % recouvert de forêt
318 m le point culminant
2 fêtes de l’indépendance contre les Russe 24 février 1918 contre URSS 20 aout 1991
L'histoire de l'Estonie
L'histoire de l'Estonie est passionnante mais aussi tragique, pouvant se resumer par une quête d'indépendance permanente. Voici un court résumé, extrait de recherche personnel appuyer par ma visite du Nationale Museum à Tartu :
Avant le XXe siècle l'Estonie est au cœurs n'est qu'une successions de conflit territoriaux, entre la Russie, l'Allemagne et la Suède. Mais Profitant de la première révolution russe en 1917, l’Estonie affirme ses frontières et crée un régional. En 1918, la république est proclamée et un nouveau drapeau bleu, noir, blanc est dressé. Après une période de combat, en 1920 la Russie reconnaît l’indépendance du pays. Pendant 20 ans le pays développe son industrie, favorise la science, la culture et les arts nationaux. Cependant la république fut menacée à deux reprises par des coups d’États, le premier raté par des communistes et le second en 1934 donne lieu à un gouvernement autoritaire... En 1939 un pacte secret conclu entre Hitler et Staline fait tomber l’Estonie dans les mains des Soviétiques. Les Russes y installent leur base militaire, des élections truquées s’enchaînent, dès le mois d’Août le pays intégrera l’URSS. Les entreprises sont nationalisées, les terres redistribuées, le rouble introduit. En parallèle, plus de 10 000 Estoniens sont arrêtés, capturés, exécutés ou envoyés en camp en Sibérie. Une résistance estonienne se créée, appelée les Frères de la forêt, forte de plus de 6 000 hommes. Ils favorisent l’avancée des nazis qui se dressent contre le colosse russe. Le 28 aout 1941 les Soviétiques abandonnent Tallinn, Les Allemands d’abord accueillis en libérateurs sont rapidement rejetés par la population, les arrestations et le climat de terreur persiste. En 1944 l’armée rouge repousse les nazis, les Soviétiques sont de retour, plus de 70 000 civils fuient le régime soviétique et s’installent en Suède. Les arrestations et les exécutions reprennent. En mars 1949, plus de 20 000 personnes sont déportées, soit 2% de la population du pays. En 1950, le gouvernement communiste estonien est destitué pour déviance nationaliste, les troupes sont de plus en plus nombreuses, le pays est industrialisé, des villes entièrement russes sont créées. Dès la fin des années 70, des voix s’élèvent pour dénoncer la russification, des manifestations étudiantes ont lieu dans les années 80. En 1988 la révolution chantante rassemble Tallinn. Des élections en 1990 définissent une période de transition. L’Estonie profitera du lendemain du coup d’État qui tente de renverser Gorbatchev à Moscou en Août 1991, pour déclarer son indépendance. Moins de 13 ans plus tard l’Estonie intègre l’UE et rejoins l’OTAN....
L'Estonie Aujourd'hui
Après avoir intégré l’Union Européenne en 2004, puis adopté l’euro depuis 2011, l’Estonie est un pays moderne, en pleine évolution, notamment numérique. En quinze ans, l’Estonie est passée d’une économie dirigiste et nationalisée à une économie de marché performante, en menant une politique d’ouverture résolument libérale. Les privatisations dans tous les secteurs (industriel, commercial et financier) ont permis de dégager une dynamique de croissance. On a même baptisé le pays, fut un temps, ‘‘tigre Balte’’ tant sa croissance fut fulgurante (8,1% en 2004, 10,5% en 2005 et 11,4% en 2006) . Cependant la crise économique de 2008 a particulièrement touché le pays, (-14% en 2009 et un chômage à 16% en 2010). Aujourd’hui le chômage est retombé a 7% et ce depuis 2016. Le pays tente de rattraper les niveaux de vies des autres pays de la zone euro. Le pays, a une situation politique stable, avec une république parlementaire. En 2016 a été élue pour la première fois une chef d’état, madame Kersti Kaljulaid. L’une des principales inquiétudes reste les rapports avec leur voisin Russe, depuis l’annexion de la Crimée à la Russie, le climat est d’autant plus tendu...
Le pays du numérique
Lorsque l’ont connaît l’Estonie ou que la presse française s’y intéresse, c’est la plupart du temps au sujet du numérique. Et pour cause on l’appelle même e-Estonie ! C’est devenu un modèle en la matière dans l’Union Européenne. Mais concrètement quel impact cela peut il avoir sur la vie quotidienne ? Il faut savoir qu’ en tant que touriste on ne le ressent pas véritablement, car la plupart des mesures sont appliquées au domaine administratif. Tout d’abord le pays a adopté (98% de la population ) une carte d’identité électronique, qui permet de voter, de prendre les transports, de payer les impôts. De même les ordonnances médicales sont totalement dématérialisées, il suffit de présenter sa carte d’identité électronique aux pharmacies pour récupérer ses médicaments. Ce genre de système a de quoi séduire car il facilite la vie quotidienne des habitants tout en réduisant les coûts de fonctionnement de certaines administrations. Autre grande nouveauté en 2014, a été créée le statut dit de « e-résident », aujourd’hui détenu par plus de 33.000 personnes. Accessible à tous les étrangers, il permet à chacun de créer son entreprise, et ensuite de la gérer à distance, à l’autre bout du monde, tout en bénéficiant localement
Cependant l’une des grande inquiétude reste les cyber-attaques, l’une des dernières a eu lieu par la Russie en 2007 et avait perturbé tout le système bancaire, et gouvernemental durant plus de deux semaines. Aujourd’hui pour se prémunir d’une autre attaque le gouvernement a ouvert au Luxembourg une ambassade d’un genre nouveau : une «data embassy». Qui permet de protéger et de sauvegarder les données en dehors du pays, en cas de cyber-attaque mais aussi de catastrophe naturelle, de coupure de l’électricité. Ce système ne peut fonctionner que si un climat de confiance règne, mais visiblement la population estonienne, se sent en sécurité et protégé par leur gouvernement car une écrasante majorité de la population est passé au tout numérique.